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(fr) Courant Alternatif #339 (OCL) - L'Agriculture un enjeu majeur de notre époque
Date
Wed, 3 Apr 2024 21:46:20 +0100
Le n° 339 de Courant Alternatif contient un "mini dossier" sur
l'agriculture pour faire suite aux soubresauts qui ont agité le monde
agricole européen en ce début d'année 2024. ---- L'occasion de ressortir
des archives le numéro spécial que nous avions consacré à ce thème en...
2002! ---- Certes les temps ont changé, mais les enjeux finalement pas
tant que ça!!! ... ---- Éditorial du n° spécial " L'agriculture un enjeu
majeur de notre époque". ---- Enjeu majeur de notre temps? Cela est
indéniable si on se rappelle quelques données de base. Il y a sur notre
planète presque 1,4 milliard d'actifs agricoles c'est-à-dire d'hommes et
de femmes qui ont comme activité principale l'agriculture, que ce soit
pour se nourrir directement ou pour commercialiser une partie plus ou
moins importante de leurs productions. C'est donc, et de très loin, le
métier ou l'état le plus répandu. Qu'ils soient tout ou en partie
intégrés dans les circuits de distribution, qu'ils vivent en autarcie
plus ou moins complète, ils subissent à des degrés divers le mode de
production dominant sur la planète, le capitalisme. Par le biais du
marché, par les systèmes coloniaux, néo-coloniaux, par la domination la
plus brutale de propriétaires fonciers, de dictateurs en tous genres,
mais aussi par les répercussions que ce mode de production a sur
l'environnement et sur les systèmes politiques.
Mais, nous répond-on souvent, lorsqu'on avance ces données, agriculteurs
et paysans, paysannes et agricultrices sont en diminution constante.
Certes l'activité salariale, industrielle, de service, augmente au
détriment de l'agriculture. Mais plus lentement qu'on ne le pense
souvent. De plus, en valeur absolue, la population mondiale croissant
sans cesse, le nombre de paysans augmente, en fait! On entend souvent
également dire que le terme paysan ou agriculteur recoupe des réalités
qui n'ont rien à voir ensemble. C'est vrai, mais dans quelle proportion?
1,3 milliard de paysannes et de paysans pratiquent la culture manuelle
et attelée, 28 millions seulement sont mécanisés et armés ainsi pour
l'exportation. Là est bien le premier clivage. Ensuite, et seulement
ensuite, on peut affiner les analyses et voir les différences dans
chaque catégorie.
Ainsi, et pour revenir à la France, on pourra dénoncer le fait que, par
exemple, sur les 75 000 exploitations françaises céréalières 13 000 -
les plus grosses - on reçu en moyenne et chaque année entre 1992 et
1999, 215 856 francs d'aides directes par actif. Cela décrit
parfaitement les énormes disparités qui font qu'en France il n'y a pas
UNE paysannerie mais DES paysanneries aux intérêts antagonistes. Mais
il faut aussi savoir que ces 215 856 francs représentent 100 fois le
revenu annuel d'un paysan somalien! (chiffres fournis par la
Confédération paysanne).
En France, 80 % de la subvention publique accordée par la PAC aux
agriculteurs (72 milliards en 2000) est reçue par 20 % des plus gros et
gras!
Enjeu majeur de notre temps car autant le capitalisme s'est construit
grâce au réservoir humain que constituait la paysannerie, autant tout
projet de société communiste libertaire ne pourra se développer et
exister que par une reconquête de l'espace, par une activité agricole
nourricière et de proximité. Éradiquer la famine dans le monde ne passe
pas par un développement de l'agroalimentaire, par une
industrialisation et une mécanisation sans retenue de l'agriculture, par
la recherche génétique ou autres monstruosités. Ce qui passe par là
c'est la loi du profit pour les uns et de l'esclavage pour les autres.
L'éradication de la famine passe avant tout par une agriculture de
proximité, non industrielle. Dans les pays du Sud comme dans ceux du
Nord, les petites exploitations sont les plus «rentables» dès lors
qu'elles ne sont pas pillées, c'est-à-dire qu'une plus value ne soit
plus extraite de leur travail que leur environnement n'est pas détruit
et qu'on ne les condamne pas à la monoculture.
Dans les pays dits «développés», le vieux mot d'ordre «la terre à ceux
qui la travaillent» est en grande partie dépassée, du moins si on
s'attache à la propriété juridique de la terre. Car posséder la terre
n'est une richesse que si on la vend, c'est-à dire qu'on se débarrasse
de son outil de travail pour en faire un objet de spéculation. Le revenu
de l'agriculteur français n'est pas lié à la possession de la terre: les
grands céréaliers en louent une grande partie et sont pourtant parmi les
plus riches! Un jeune qui s'installe actuellement aurait plus
d'avantages à louer les terres qu'à s'endetter pour en devenir
propriétaire... à condition, bien entendu, d'avoir un bail de carrière
c'est-à-dire d'avoir la garantie de pouvoir y rester jusqu'à la
retraite. Mais pour les pouvoirs publics, pour les banques, pour les
techniciens agricoles, une installation n'a de sens que si elle permet
d'en extraire un maximum de plus-value pour eux-mêmes (pas pour les
jeunes qui s'installent): prêts pour payer les terres, les semences, les
engrais, les machines... Sinon cela n'a pas de sens pour eux!
La question agricole se doit donc d'être au centre des débats pour qui
veut transformer le monde et abattre le capitalisme. Une question qui
n'appartient pas qu'aux agriculteurs et aux agricultrices dans la
mesure ou, de manière absolument centrale, leur activité est la plus
représentative d'une production socialement utile (ou du moins devrait
l'être). À moins de rêver à un monde dans lequel la nourriture serait
assurée par l'industrie chimique et où une partie du territoire serait
réservée à des fonctions récréatives pour les élites et où le reste
serait plus ou moins désertifié et réservé à faire «vivre» les plus
pauvres, les «exclus».
mai 2002
++++
Sommaire du n° spécial agriculture.
Édito............................................................p.3
L'agro-industrie,politique du pire..........................p.4 à 9
La lutte anti-OGM à un tournant?........................p. 10 à 12
Le monde agricole dans la société moderne.........p. 13 à 16
Le remembrement ..........................................p. 17
Campagnes à vendre: le miroir aux illusions.........p. 18 à 21
Le syndicalisme agricole....................................p. 22
La Confédération paysanne, une CFDT rurale?......p. 23 à 24
Luttes pour la terre au Pays Basque .....................p. 25 à 27
Occupation de terres périurbaines ........................p. 28 à 31
Qui sommes-nous?.............................................p. 32
Numéro en téléchargement gratuit -
https://oclibertaire.lautre.net/IMG/pdf/courant-alternatif-2002-hs-n07.pdf
https://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article4125
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