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(fr) Monde Libertaire - Des idées et des luttes: Albert Robida, Paris pendant la Commune de 1871

Date Sat, 30 Mar 2024 19:08:14 +0000


La Commune croquée au gré des rues ---- En couverture, une barricade, rue de Tourtille dans le 20e arrondissement de Paris, le 18 mars 1871, la Commune de Paris commence son épopée. Allez-y aujourd'hui, la rue existe toujours, les lieux peuvent se charger d'émotions pour qui sait les ressentir. Au cours du siège de Paris de 1870 puis de la Commune en 1871, le dessinateur Albert Robida va réaliser de nombreux dessins, 177, de la vie des parisiennes et des parisiens pendant cette «Année terrible» pour reprendre le titre du recueil de poèmes de Victor Hugo. Représentations diverses de ce quotidien tragique, combats, queues devant les magasins, constructions de barricades... ---- Notre ami Gérald Dittmar en a choisi 41 dessinés durant la Commune en y adjoignant le journal que Robida a rédigé durant ces évènements. Oui, comme il l'écrit dans son introduction, «ces dessins constituent un témoignage exceptionnel sur la Commune et nous donnent un autre regard sur ces journées dramatiques.» je le souligne souvent, les textes des témoins ont une force, une densité que les travaux des historiens ne peuvent pas restituer. L'approche est d'autant plus intéressante qu'Albert Robida n'est pas un militant. Il est républicain, pacifiste et relativement neutre. Pourtant c'est l'intérêt de son journal, il est épouvanté par le massacre des Parisiennes, des Parisiens, l'odeur des charniers, l'attitude des troupes versaillaises. Le lecteur pourrait retrouver les esquisses de Manet au cours de ces journées, La Barricade notamment.

Au coeur de l'évènement

Dans ce livre, Albert Robida: Paris pendant la Commune de 1871, Gérald Dittmar introduit les propos et esquisses par une biographie synthétique du dessinateur et un bref historique de la Commune de Paris, ce qui permet au lecteur peu averti de se repérer dans la succession des 72 journées de la Commune. Ces faits seront illustrés par des extraits d'ouvrages de communards tels qu'Arnould, Vallès ou de témoins comme Lissagaray, Victor Hugo. Dans le journal de Robida, le lecteur est emporté par les évènements, l'effervescence de la rue, des habitants est magnifiquement rendue le 4 septembre, chute de l'Empire et émergence relative de la République. Ça bouillonne et vous êtes avec Félix Pyat, Gustave Flourens à Belleville. Le siège, le froid, la faim. Le 18 mars à Montmartre. Et puis «bien pittoresques les grandes barricades des boulevards extérieurs. Canons aux embrasures en pavés, les tambours entassés au milieu, les fusils en faisceaux avec pains embrochés aux baïonnettes.» Vous suivez les combats de Courbevoie, d'Asnières, de Clamart-Chatillon, ceux de Moulineaux, il est bien informé. «Gardes nationaux battus toujours mais non découragés.» Les journaux se multiplient. Et puis, la Semaine sanglante, le 28 mai, la déroute, les fusils, les uniformes, les munitions, tout est abandonné mais on arrête, on fusille. A Lobau, derrière l'Hôtel de ville, c'est la mort aussitôt. A Versailles, c'est une parodie de jugement et la mort, la déportation ou la prison. Des cadavres partout. «On dit qu'on a beaucoup fusillé aux Buttes-Chaumont.»

Le dernier combat

Et puis les dessins, des gardes nationaux qui se parlent tranquillement. Des barricades, le fortin du Moulin-Saquet à Vitry. Les cantinières. La rue des rosiers. Une retraite aux flambeaux à Belleville. Les destructions, oeuvre des versaillais, sont rendues par des croquis éloquents, rue de la Roquette, le temple protestant rue Saint Antoine, Boulevard Beaumarchais, la colonne de juillet place de la Bastille, criblée d'impacts. Et les fusils entassés tout comme les cadavres. Nous retrouvons la rue de Tourtille dans le dernier combat. «Albert Robida a produit avec ses dessins une chronique imagée de la Commune qui constitue une représentation de cet évènement et dont on peut dire, assurément, que cette représentation de la Commune est unique par la richesse de ses scènes et leurs variétés.»

* Gérald Dittmar
Albert Robida: Paris pendant la Commune de 1871
Ed. Dittmar, 2024

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